Représentation des usagers et crise Covid : les résultats de l’enquête en Guadeloupe

Le 16 juin 2021, France Assos Santé publiait sur son site internet, les résultats d’une enquête nationale menée au cours du 1er semestre sur l’impact de la crise COVID sur la représentation des usagers. Le constat premier était le suivant : l’enquête révélait une mise à l’arrêt de la démocratie sanitaire dans de nombreux hôpitaux et cliniques du territoire français.

En Guadeloupe, les résultats recueillis ont rapporté une situation alarmante pour la représentation des usagers dans les établissements de santé.

Sur le fonctionnement des Commissions des Usagers :

Malgré l’obligation législative de tenir 4 Commissions des Usagers par an, il semblerait que peu d’établissement ait respecté cette obligation. En atteste la parole d’un répondant « L’établissement n’a pas organisé 4 CDU comme le prévoit la Loi. ». Pour autant, on peut quand même relever que, selon les déclarants, les RU ont pu avoir contact avec les membres de l’établissement ou encore d’autres RU pendant l’épidémie. Allégation à relativiser pour autant face au propos suivant d’un répondant : « L’établissement ne prend pas du tout en compte les remarques ou demandes des RU. Il n’a recours aux RU que lorsqu’il sent qu’ils peuvent lui être utiles. »

Sur les plaintes et réclamations pendant la crise :

55% des répondants ont déclaré que depuis le début de l’épidémie, ils n’avaient plus accès aux plaintes et aux réclamations, ce qui témoigne d’une entrave forte aux principes de la démocratie sanitaire. Pour un répondant « Pour moi les plaintes et réclamations sont habilement dissimulées et traitées en CDU restreinte. Malgré notre demande nous n’avons pas pu avoir accès au registre des plaintes. ». Ce sont tout de même 36% des répondants qui ont déclaré que l’accès aux plaintes s’est dégradé depuis l’épidémie. En cela, les établissements ont justifié ce constat par l’épidémie et les grèves qui ont eu lieu dans certains établissements.

A l’instar des résultats de l’enquête nationale, les constats remontés impliquent d’enclencher des actions correctrices pour permettre les respects des principes et règles de la démocratie sanitaire. Il faut noter cependant que ces résultats sont à relativiser du fait du faible nombre de répondants.

Une enquête complémentaire, spécifique à notre territoire pourrait être initiée auprès des RU pour creuser certaines thématiques en particulier (déprogrammation des soins, visites, transmission des plaintes etc…) notamment au regard de la dernière vague épidémique qui a bouleversé la région.

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