Non à la violence dans nos établissements de santé : Les usagers revendiquent leurs droits et le respect des « sanctuaires de soin »

Communiqué de presse : 06 janvier 2022

 

Face aux débordements inqualifiables de ce mardi 4 janvier et à l’agression physique du Directeur du CHU de la Guadeloupe et de ses proches collaborateurs, France Assos Santé Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy par la voix de son président François Le Maistre, ainsi que les représentants d’usagers des établissements de santé de Guadeloupe, s’indignent et condamnent fermement les méthodes utilisées par les opposants à l’obligation vaccinale et apportent un soutien total et de solidarité à M. Gérard Cotellon et à ses collaborateurs.

Ces actions ne sont pas sans conséquences sur le fonctionnement de l’Hôpital et la santé des patients qui y sont hospitalisés. La liberté de circuler dans l’établissement a été autant perturbée pour les personnels que pour les malades qui devaient se rendre dans les services de drépanocytose, dialyse, hôpital de jour… Les patients hospitalisés dans ces mêmes services ont eu à subir durant de longues heures, les bruits des chants, des cris des manifestants dans l’enceinte de l’hôpital. Comment les patients et les équipes soignantes peuvent-ils être en confiance tant ces situations sont angoissantes et stressantes pour eux et leurs accompagnants ?

La Charte de la personne hospitalisée mentionne que « toute personne hospitalisée doit être traitée avec égard », «que l’établissement prend les mesures qui assurent la tranquillité́ des personnes et réduisent au mieux les nuisances liées notamment au bruit et à la lumière, en particulier aux heures de repos et de sommeil »

France Assos Santé et les représentants des usagers demandent aux autorités compétentes de prendre les mesures adaptées à la situation et de mettre en place les moyens nécessaires pour le bon fonctionnement du CHUG, de permettre d’assurer la sécurité des soins et le respect des personnes hospitalisées et des soignants.

Nous condamnons aussi vivement le blocage de la polyclinique ce lundi 3 janvier, empêchant les patients d’accéder en ce lieu ainsi que celui, récurrent, du CH Louis Daniel Beauperthuy, qui met en danger les patients et nuit gravement à la sérénité des soignants.

Nous insistons pour que les établissements de santé de Guadeloupe restent des lieux préservés et des « sanctuaires » dédiés à la prise en soin des malades et à la promotion de la santé pour tous.

Honte aux auteurs de ces exactions qui prônent une liberté individuelle au détriment d’une liberté collective et donnent une image bien déplorable de nos professionnels de santé alors même que la majorité d’entre eux se donnent corps et âme pour soigner nos compatriotes et se préparent déjà à prendre en charge dans des conditions difficiles les patients de la cinquième vague du covid 19 et pendant ce temps d’autres patients ne peuvent être pris en charge et leur pathologie évolue défavorablement et ce en conséquence des vagues successives Covid et des mouvements sociaux.

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